Immersion dans la vie d’une famille guatémalteque

29 juin 2016 – 3 juillet 2016

Hola todos,

Comme on vous l’a dit dans le précédent article, on a pris contact avec une ONG qui a pour objectif d’aider des familles guatémaltèques dans le besoin.

Tout d’abord nous nous sommes rendus dans un genre de centre où nous avons été accueillis par le responsable, un gringo un peu loco. Après avoir passé une nuit au centre nous sommes allés à la rencontre de trois familles qui accueillent des touristes. Le principe est simple, on paye pour le logement et la nourriture (un prix dérisoire 2€50/nuit et 2€/repas) et en contrepartie ils nous ouvrent leur porte et nous montrent leur quotidien.

Sur les trois familles visitées notre choix s’est porté sur un jeune couple trentenaire Maria Luisa et Adolfo avec leur 2 petits garçons Luis et Osman : 3 et 9 ans. Il y avait aussi Julia, la maman de Maria Luisa. C’est chez elle qu’on logeait.

Chez eux, on se rend compte tout de suite qu’ils n’ont pas beaucoup d’argent. Le sol de leur maison est en terre battue, les murs sont en bois et ils cuisinent au feu de bois (le gaz est trop cher). Cela ne fait que trois mois qu’ils ont l’électricité, grâce au bénéfice de l’accueil des touristes.

Ce qu’on a trouvé très touchant chez ces gens, c’est que malgré leur pauvreté, ils gardent toujours le sourire et on ressent une réelle sincérité de vouloir partager avec nous. Ils nous ont d’ailleurs dit à plusieurs reprises : « on ne peut pas voyager à travers le monde, c’est le monde qui vient à nous ». D’ailleurs une des volontaire de l’ONG leur a dessiné une grande carte pour que chaque touriste puisse écrire sa nationalité.

Juliette a passé beaucoup de temps avec les femmes à cuisiner des plats typiques comme les tortillas de maïs, les tamales (plat a base de farine de maïs, eau et herbe cuit dans la feuille de banane) et pleins d’autres spécialités. Elle a aussi aidé Julia à faire la lessive de toute la famille à la main, vive les machines à laver et la modernité, c’était physique ! Ici, une machine à laver coûte très cher. Jean quant à lui aidait à finir un atelier destiné à faire de l’huile de coco et d’avocat.

D’ailleurs nous avons eu la chance d’en faire avec Adolfo qui proposait des cours pour apprendre. C’était vraiment très intéressant caril nous transmettait son travail avec passion. Maintenant on ouvre les noix de coco les yeux fermés (sauf sur la machete). La bonne nouvelle c’est qu’un hongrois de l’ONG s’est associé à lui depuis peu pour lancer une mini fabrique d’huile de coco destiné à l’exportation vers l’Europe.

Comme ils étaient très croyants, ils nous ont proposé de les accompagner à l’église évangélique pour une messe. C’est très différent de l’église catholique bien qu’on ai pas bien compris la différence. C’était marrant de les voir se préparer, ils se sont tous mis sur leur 31. Les enfants avaient même les cheveux plaqués sur le côté.

En parlant des enfants, il faut avouer qu’ils nous ont vraiment fait craquer tous les deux. Le petit Luisito, bien actif n’arrêtait pas de nous solliciter pour jouer. Il était vraiment marrant parce qu’il commençait juste à bien parler mais il savait très bien se faire comprendre quand il voulait. Osman était très mature du haut de ses neufs ans et assurait son rôle de grand frère comme un chef. C’était d’ailleurs son anniversaire. On a rapidement compris qu’il n’aurait ni cadeau, ni gâteau puisqu’il nous a confié « je sais que je n’aurai pas de cadeau, mon père n’a pas d’argent ». On est donc allé acheter de quoi faire un gros gâteau au chocolat pour toute la famille et des petits cadeaux pour les enfants. C’était vraiment touchant de voir à quel point ils étaient content alors qu’on leur avait acheté juste un ballon et une toupie en bois. Ça remet les idées en place. Maria Luisa nous a dit que Osman avait beaucoup de chance car c’était son troisième gâteau d’anniversaire depuis sa naissance.

On aurait encore tellement de chose à dire sur cette famille qui nous a vraiment marqué. Nous n’avons passé que 4 jours avec eux mais le départ était difficile autant pour eux que pour nous.

Sur cette belle expérience nous quittons le Guatemala pour Belize !